
Dans le cadre de leur Master MEEF 1er degré à l’INSPE de Lorraine, deux étudiantes ont fait le pari de la mobilité internationale. Pendant deux semaines et demie, Marie et Léna ont effectué un stage dans deux écoles publiques à Murcie, en Espagne. Une immersion professionnelle, linguistique et culturelle qui a marqué leur parcours.
Une immersion choisie
Dès la rentrée du M1, les étudiantes ont été informées des possibilités de stage à l’étranger. Marie et Léna, passionnées par la langue et la culture espagnoles, n’ont pas hésité.
« Moi, j’adore l’Espagne, mais c’était surtout l’occasion de découvrir complètement autre chose […] c’était pour découvrir surtout le pays, la culture. » – Marie.
Le choix de Murcie s’est imposé naturellement : Léna y avait déjà effectué un séjour Erasmus et connaissait bien la ville. Le partenariat entre l’Université de Lorraine et celle de Murcie a facilité les démarches. Surtout, elles tenaient à vivre une immersion authentique :
« On savait déjà que le système éducatif était totalement différent. Du coup, le fait de le vivre en stage et dans une école espagnole et pas une école française en Espagne, c’était hyper intéressant. » -Léna.
Deux écoles, deux réalités sociales et pédagogiques
Les deux étudiantes ont été accueillies dans deux écoles contrastées : La Flota, en centre-ville, fréquentée par des enfants de professeurs et de chercheurs, et San Juan, dans un quartier plus populaire.
« Ce sont deux classes sociales vraiment différentes » – Marie.
« […] à La Flota, on a eu une participation hyper active, alors qu’à San Juan, c’était de l’observation, on aidait un petit peu les élèves » -Léna.
Un système éducatif plus souple et ludique
Contrairement au système français où le professeur des écoles est polyvalent, en Espagne chaque enseignant est spécialiste d’une matière.
« […] si en France, on n’aime pas les maths, ça va se ressentir sur les élèves. Et là-bas, ils ont vraiment leur spécialité. » – Marie.
L’ambiance est détendue, même la sonnerie qui indique la fin d’une séance sort de l’ordinaire :
«[…] c’est pas la sonnerie classique de l’école […] notre tutrice, elle adorait Zaz et Indila, alors elle nous mettait souvent du Zaz et du Indila » – Marie.
La journée scolaire est aussi plus courte : de 9 h à 14 h, sans pause déjeuner classique.
« Ils ont une pause entre 11h30 et midi, où ils mangent un sandwich salé. Moi, à midi, j’avais l’estomac qui gargouillait […] » – Marie.
Mais avec ces courtes journées, Léna et Marie ont profité de leur temps libre pour découvrir la région, visitant les plages d’Alicante.
Une immersion linguistique complète
Malgré quelques appréhensions liées à la langue, les deux étudiantes ont réussi à s’intégrer rapidement.
« Au départ, on avait un peu d’appréhension, on se disait peut-être qu’avec la barrière de la langue, on n’arrivera pas à aider les Espagnols […] Et en fait, au final, ça s’est super bien passé. On arrivait à expliquer des problèmes de maths. » -Léna.
« Puis, les enfants ils sont vachement cool, ils nous aident, quand on leur demande ‘comment on dit ça déjà ?’ on leur montre et ils vont être hyper gentils, hyper aidants. » – Marie.
Découverte culturelle et rythme de vie
Au-delà du stage, Marie et Léna ont découvert un mode de vie plus détendu.
« C’est vrai qu’ils sont très agréables, les Espagnols. Ils ont le sourire tout le temps. C’est la bonne humeur, il fait beau tout le temps. » – Marie.
« Ici c’est vrai que les Français sont beaucoup aigris, pour la plupart. Ils râlent tout le temps, il y a toujours quelque chose qui ne va pas, alors qu’en Espagne, il y a une solution à tout, ils sont zen. » -Léna.
Un impact concret sur leur avenir professionnel
L’expérience a laissé une trace durable :
« Ça ne me dérangerait pas d’aller enseigner à l’étranger », confie Léna. Elle ajoute : « […] vu qu’on a expérimenté le système en Espagne, on ne peut pas changer les choses, mais à notre échelle, c’est vrai qu’on peut se dire que la séance là, on peut la faire d’une autre manière […] »
Conseils aux futures enseignantes et futurs enseignants
Pour celles et ceux qui hésitent à tenter l’aventure, Léna et Marie sont unanimes :
« En vrai, il faut pas avoir peur. Parce que c’est hyper facile la démarche pour faire les stages à l’étranger. Il y a juste à envoyer une lettre de motivation et à répondre à des mails. » -Léna.
« Moi qui suis très, très anxieuse dans la vie de tous les jours, au final, je me suis lancée et je regrette pas du tout. » – Marie.
Grâce à cette mobilité européenne, ces deux étudiantes du Master MEEF ont non seulement renforcé leurs compétences professionnelles, mais aussi leur confiance en elle et leur ouverture au monde. Leur témoignage est une invitation à sortir de sa zone de confort et à enrichir sa pratique enseignante par l’expérience internationale.
Pour accéder aux rapports de stage de Léna et Marie, cliquez sur les liens suivants :