Wébinaire Plurilinguisme à l’école maternelle

Informations pratiques

Public de la formation :
Enseignant·es et Futur·es enseignant·es
Type de formation :
Formation continue, Formation continuée, et Formation initiale
Date de démarrage :
17/04/2025
Date de fin :
17/04/2025
Durée de la formation :
1h
Thématiques :
Premier degré, Recherche, et Didactique des langues
Lieu de la formation :
En ligne
Responsable(s) :
Julie Zuddas & Manon Boucharechas
Contact :

Contenu de la formation

Webinaire de l’Institut Convergences Migrations

Véronique MIGUEL ADDISU 

L’école peut-elle contribuer au développement d’un plurilinguisme de tolérance ? Le point de vue de parents impliqués dans une recherche collaborative à l’école maternelle

La diversité langagière participe aujourd’hui de la construction d’une société plurielle qui, peu à peu, transforme aussi ses institutions, dont l’école. Depuis une cinquantaine d’années et avec une fortune relative, l’école se fait le théâtre de contacts de langues et de normes langagières et contribue par-là aux idéologies langagières en circulation et aux luttes pour la reconnaissance et la justice sociale dans un contexte postmigratoire (Honneth, 2000 ; Fraser, 2004 ; Arnold, 2016). Si la question de la prise en compte de la diversité langagière au bénéfice des élèves est didactique, elle est donc aussi sociolinguistique et concerne aussi les stratégies familiales (Haque, 2019).

Je m’intéresserai à des stratégies identifiables dans les pratiques de 8 mamans impliquées dans le projet de deux écoles maternelles valorisant la diversité langagière et culturelle (6 plurilingues et 2 monolingues) et ayant participé à un entretien sociolinguistique la seconde année du projet. Les écoles, situées en éducation prioritaire, ont réalisé plusieurs actions pédagogiques plurilingues pendant deux à trois ans (projet d’école et projet de recherche collaboratif « Lire les langues et cultures du monde en maternelle », PIA3 100% Inclusion, Défi, Territoire).  J’étudierai les discours et pratiques déclarées de ces mamans selon trois axes principaux : le rôle et le statut des langues mobilisées, leur perception des pratiques didactiques des enseignants, et enfin le prestige que les mamans attribuent au projet d’école qui, selon elles, permet de réduire les processus discriminatoires entre les élèves, mais aussi entre les familles. J’en discuterai en lien avec la théorie honnethienne de la reconnaissance sociale (Honneth, 2000) en contexte postmigratoire : ici, les migrations relèvent d’une « normalité sociale », une force qui fait bouger la société et la façonne.

Lien de connexion : https://univ-grenoble-alpes-fr.zoom.us/j/3465749616?omn=97434267107